Orphelin des humains, je cherchais un foyer
Une brebis égarée, pensionnaire, maltraité
J’étais un sans abri les champs m’ont hébergé
Dans mes rêves d’enfant le bonheur existait.
C’est l’orée d’un bois qui a su m’élever
Le vent l’a épaulée, me secouant parfois
Caractère anarchiste j’outrepassais les lois
Le sage marronnier venait me sermonner.
Dans mes nuits agitées j’entendais une berceuse
Un air familier que la bise entonnait
Mes craintes se dissipaient grâce à ma guérisseuse
Ses gestes maternels toujours me caressaient.
En guise de cadeau la nuit ôtait son voile
Afin que ses diamants éclairent mon chemin
Je n’avais pas de dieu, j’avais ma propre étoile
Qui veillait sur mon âme du soir au matin.
Ma source de bonheur fut ma petite sœur
Dans nos conversations souvent je me noyais
Dans son débit rapide tous ses mots frétillaient
Tu as suivi ton cours ma rivière au grand cœur.